Petite vieille
À peine sort-elle
Qu’elle se fatigue,
À peine marche-t-elle
Quand elle respire.
Lorsqu’elle incline
Son dos d’aiguilles
Sa canne piétine
Le goudron fade qui blaisserait.
Petite vieille qui apparaît
Douce et tranquille
Porte en son moi
Des tourbillons qui déracinent.
Des émotions que rien ne calme,
Sous sa joue molle
Le dentier grince
Les douleurs mordent
Et le coeur serre comme la pince
Tenant la canne qui tient debout.
Comment fais tu ma bonne vieille ?
Tiendras-tu donc jusqu’au bout ?
Et ton coeur dans le silence
De tes oreilles qui n’entendent plus,
Et ton âme dans le brouillard de tes yeux doux qui ne voient plus
Tremblent et frissonnent
Quand tu déclames sans dire un blâme,
La louange
De Ton Seigneur
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