Sécure, insécure : peur ou confiance de se marier
Le couple, l’amour conjugal, cela signifie surtout se confier, s’abandonner et s’endormir en sécurité.
S’endormir dans des bras bienveillants, qui ne vous trahissent pas.
Qui s’inquiètent pour vous et qui aiment prendre soin de vous afin que vous soyez encore plus beaux et forts, au top de vos belles capacités.
Car quelqu’un qui vous aime, a été conquis par vos valeurs
Par votre fibre et votre qualité.
Il aime tellement et reconnait si bien ce que vous êtes, qu’il aspire à faire en sorte de vous cultiver et vous préserver.
L’amour qui est une adhérence, n’est pur et sain que lorsqu’il est préservateur et cultivateur de vos meilleures potentialités.
Mais quelqu’un qui ne vous aime pas réellement pour Allah est quelqu’un qui veut vous manger, puis soit vous digérer, vous déféquer ensuite, soit vous vomir ou plus simplement vous goûter et vous recracher.
Beaucoup d’entre nous savent cela inconsciemment et redoutent tellement d’être recrachés et rejetés après avoir cru pouvoir s’abandonner au repos, qu’ils craignent plus le mariage trompeur que la mort de leur propre corps.
Ils sont devenus plus prêts à rendre l’âme qu’à se marier.
La trahison issue de la dévalorisation et de la désacralisation des liens humains nous a littéralement traumatisés depuis notre plus jeune âge où l’enseignement d’Allah et de Son messager ont manqué dans l’entourage même qui a prétendu nous éduquer.
Nous sommes devenus des produits, que l’on valorise pour ensuite les dénigrer, en reniant cette âme vivante, qui se débat de tout ce qui participe à la ligoter et l’empêcher de respirer.
La respiration a pleins poumons nous manque, mais encore le vol plané où Allah seul nous porte, en nous guidant sur Ses sentiers bénis de points d’eau et de palmeraies.
Nous sommes en souffrance, dans une société qui interdit d’Allah Seul la royauté.
Dans un système libéral impérialiste et pharaonique, qui renie les fondements de l’âme, et qui s’attèle à faire de nous un reliquat usuraire.
Des objets que l’on vente ou que l’on dénigre,
Pendant que notre âme se noie dans ses larmes sans cesse étouffées, car paraître triste est devenu un péché dans le culte des objets à apprécier pour mieux les vendre et mieux les faire accepter.
J’ai remarqué combien les soeurs sont fragiles et versatiles, tremblantes en leur for intérieur, mendiant l’amour pour aussitôt le massacrer.
J’ai remarqué combien les plus doux frères sont devenus vulnérables, ne sachant plus vers quel type de femmes se tourner.
Car il y a les nues, les mi-nues et les habillées.
Et dans une société qui nous chosifie, l’habit emballe les vices, les fausses promesses publicitées, et quand ce n’est pas le vice d’une obsolescence programmée,
C’est la nudité qui a fait perdre bien de teneur à la spiritualité jusqu’à user et démonter les plus belles âmes.
Je me suis demandée qui plaindre entre nos soeurs et nos frères, sur qui pleurer, et qui panser.
Je me suis dit qu’il fallait revenir à nos plus jeunes pairs, ceux-là qui sont les plus à même de nous porter à apprendre et nous observer en ce qu’il nous a manqué.
Quand nous étions bébés en jeune âge et puis enfants déshérités par ces adultes dont la fitra avait sombré sous les taghout avides de nous dénaturer.
De ces frères violents envers leurs femmes jugées infidèles – ces frères plus violents et plus attachés que l’utérus qui les a portés, à ces soeurs déchirées entre l’exigence qui a pesé sur leur sensibilité ; de celle de leurs parents négligents, jusqu’à celle de ces nouveaux bourreaux à marier.
Si nous sommes à marier, mes frères et soeurs,
Nous sommes avant tout cet enfant négligé en son jeune âge, par une ère de consommation terrible qui l’a tout bonnement renié dans ses droits à l’attention et à la sécurité.
Quand notre âme est reniée par notre entourage parce qu’on vit dans une civilisation qui tend à l’effacer par la glorification d’autres qu’Allah, ce qu’il arrive est que nos affects tombent malades, et que l’on peine à se marier parce que l’on peine avant tout à se trouver.
Et c’est en ce sens qu’Allah dit
La salât préserve de la turpitude et du blâmable
Elle est une lourde obligation sauf pour les humbles qui ont la certitude de retourner à Allah.
Alors, Si tu sens cet orgueil t’effleurer et venir t’habiller refuse le, car il ne t’aidera pas et ne te protègera en rien,
Mais préfère lui l’humilité qui te rend essentiel, simplifié et conforme à ce qu’Allah veut de toi.
C’est là la route pour se trouver, et en Allah, trouver nos autres ;
Tant pour se marier que pour adorer Allah en rangs serrés.
Nul ne nous valorise mieux qu’Allah
Tu le verras toi-même par le temps
Qui ne cesse de passer
Ce temps qui nous mène à l’évidence que c’est à Lui seul qu’appartient la royauté
Et je sais bien
Que tu n’as d’autre issue, en Sa miséricorde-ton besoin,
Que de te retrouver dans ta nature première,
Par Allah qui t’appelle à la prière et qui ne se refuse à personne venant le trouver,
en toute humilité et crainte
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