Il était une fois, les mots gros
Il était une fois, un gros mot qui fit du sport pour devenir musclé et svelte. Il était gros dedans, mais fin et musclé dehors. Alors les gens du narcissisme l’ont accepté, mais sans voir qu’ils acceptaient ce qu’ils n’aimaient pas voir.
Puis vint un gros mot honnête, qui lui, était gros, pas musclé, pas beau gosse, pas bien sapé. Il avait encore son packet de chips à la main. Il était gros et c’était un mot, non pas un mal mais un mot, avec tout ce que ce mot exprimait vis à vis du mal à identifier pour l’empêcher de tous nous faire grossir.
Les plus zélés lui dirent : tu n’es pas comme nous, tu es trop moche et pas assez maniéré pour des gens raffinés comme nous si tu restes ici nous te tuerons. Et le gros mot répondit : je suis vrai, je suis à l’image de ce que vous fuyez sans vous donner les moyens de vous purifier.
Regardez moi en face, prenez vos selfies de fierté avec moi, reintegrez moi à la famille, car je ne suis pas le mal en soi, mais ce qui permet de le nommer et de le gérer par le principe de l’expression mettant à jour l’aversion et l’intelligence pour maîtriser ce qui n’est pas bon en diète.
Ce n’est pas moi que vous devez tuer mais le mal que je désigne que vous devez vous donner les moyens de soigner.
Et votre manière de vouloir me tuer est certes un extrême mettant l’accent sur vos manquements au niveau des vraies valeurs.
Quand ils finirent ces selfies qu’ils prenaient avec dédain, il leur apparut auprès de leurs mines hautaines, méprisantes et grimaçantes que le gros mot était généreux, sympa, et qu’il encaissait un certain poids et une certaine poubelle qu’ils refusaient de gérer comme de dignes rois.
Soucieux de paraître beaux ils rejetaient la vérité qu’il fallait savoir manier et contrôler pour être justes.
Sous leurs yeux, le gros mot qui faisait du sport pour paraître beau était mort d’étouffement, et le gros mot qui était gros, se transforma en paires de lunettes et en miroirs qui leur permettaient de mieux se regarder en face à face.
Fin de l’histoire.
Mais avant, rappelons que depuis, les boucs-émissaires n’ont plus leur place dans la ouma, car l’islam a donné des principes, a ordonné le repentir et non pas la gloriole, a dit que le plus noble est le plus pieux et non le plus séduisant et chic, et qu’il faut s’attendre à une véritable rétribution.
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