L’art de la guerre avec Marwan
L’art de la guerre.
Il y a des gens, beaucoup de gens bloqués dans les limites de leur conditionnement, qui ne comprennent pas la posture de Marwan Muhammad par rapport au lynchage symbolique du restaurateur qui avait fauté contre deux soeurs voilées.
Ça me dépasse un peu, comment chacun se positionne en commentateur bienfaisant, prétendument clairvoyant, alors qu’on est en guerre idéologique, et que la première pierre a été lancée par le restaurateur manipulé par ces politiques outrancières et malhonnêtes.
Car en effet, à quoi cela rime-t-il de dégager des femmes voilées de restaurants publics sinon les réduire à une mort sociale ?
Et comment réagir, sinon par le talion qui nous donne la préservation de la conscience et de la mesure ?
C’est pourquoi je ne suis pas d’accord avec l’émotion et l’excès d’indulgence voulant que le tort du restaurateur soit minimisé, ni de ceux qui voudraient en faire un bouc émissaire ; parce qu’il faut bien comprendre que ce n’est pas Marwan Muhammad qui en a fait un bouc émissaire, mais que c’est la mécanique politique elle-même, qui joue à en faire, que le sort tombe sur ce restaurateur non suffisamment réfléchi, ou sur les musulmanes qui ne demandent qu’à être et rester ce qu’elles sont : des braves dames entières.
Donc, je ne suis pas du tout de l’avis de Shakeel Siddiq qui se fait moralisateur avec le paradis et l’enfer, en passant complètement sur ce qu’est l’art de la guerre.
De tels personnages et prédicateurs sont complètement à côté des enjeux politiques et des responsabilités à enclencher et à assumer.
Nous sommes en guerre virtuelle, en guerre avec les préjugés, avec les idées reçues ; avec la crasse mentale, morale et intellectuelle, et nous ne pourrons lutter contre que par à coups de rappel du devoir de se prémunir et de raisonner à temps.
Si on ne réfléchit pas et qu’on n’encourage pas le peuple à réfléchir et à se positionner par lui-même, alors jamais rien ne se fera ; et si cela doit passer par la méthode punisseuse, alors oui, elle est nécessaire, utile et louable si elle mène à réfléchir par deux fois avant de se laisser aller à la haine qui exclut des citoyens honnêtes.
Embourbés jusqu’aux dents par telle politique malsaine, on ne peut que la retourner contre elle-même par à-coups ; et surtout il ne faut pas réfléchir avec des œillères et du cas par cas à la sauce romantique de la beauté de l’indulgence, mais réfléchir de manière globale et voir de manière visionnaire : nous sommes non pas en temps de paix, où l’indulgence a bon effet, mais en temps de guerre, où l’indulgence est tant et si bien massacrée qu’elle doit se défendre et se prémunir.
Alors je dis et réitère mon soutien à Marwan Muhammad, tout en accordant mon amitié et ma compassion à ce restaurateur, pour lequel on peut même faire une cagnotte et lui racheter son restaurant pour lui permettre d’en ouvrir un meilleur :
La guerre bien menée nous mènera tôt ou tard, par sa justice dominante, à la paix.
Qu’Allah bénisse Marwan Muhammad et nous accorde encore beaucoup de belles victoires.
Amîn.

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