Fêter l’aïd comme une table servie, loin du veau d’or
Pour fêter l’Aïd en toute sincérité, et y trouver encore de l’adoration, je me demande.
Je me demande comment diminuer tout le divertissement qui nous maintient dans une fête de divertissement ; et non pas de reconnaissance, de générosité et d’amour pour Allah et Son pardon-Sa promesse.
A fleur de peau nous sommes, nous les consommateurs du nouvel an,
Et je n’imagine à quel point une fête doit être un joyau pour des gens vivant de sobriété tout le temps.
Ces gens vivant de piété et d’espérance ;
De reconnaissance en chaque bienfait tout autant qu’Allah Seul nous les donne.
Ces gens vivant entre le ciel et la terre, sans oublier le mort enterré hier, et puis l’enfant né par nature, dans un baraquement.
Mais là tu m’excuseras.
Car j’ai le sentiment que tout comme les lampadaires éblouissants empêchent de bien voir les étoiles,
La vie modernisée avec tous ses excès nous empêche et nous maintient dans un constant divertissement.
Pendant le jeûne comme ailleurs, nous sommes toujours dans ce parc d’attractions ; où les lumières électriques et les radios à fond,
Nous empêchent sans cesse de concevoir ce que c’est, que d’être vivant.
Que de respirer calmement, que d’avoir un coeur battant dans sa poitrine, comme une maison.
Une maison bombardée par l’aviation ; pendant que tu bois ton soda pétillant. Ton soda frais, avec des glaçons,
Pendant que Palestine n’a pas l’eau pour faire les ablutions.
Je pense à tout cela, et à cette fête à l’issue de ce mois de Sagesse.
Un mois qui ne comptait ni la chorba ni les zlabiyya, ni le chocolat, ni les boissons ; mais où les gens étaient riches,
De l’amour qu’ils se portent par leur adoration.
A fleur de peau nous sommes ; à fleur de peau nous sommes,
Et je ne fais pas semblant ; c’est comme ça que je le ressens..
Saha 3idkoum, désolée d’avoir cassé le délire de ceux qui sont dans la même effusion que lors de la victoire de la France pendant match de foot.
L’Aïd, c’est pas le même délire.
je préfère le passer en pensant à tous les gens que les mondanités rejettent, pour être plus près de la Zakat.
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