Ils rêvaient de planter des forêts
Il était une fois, des enfants qui rêvaient de faire pousser une forêt, et la nature, et beaucoup de fleurs et d’ombre sous les arbres, et de papillons qui volent près du sol et qui peuvent même s’élever très très haut dans le ciel.
Ces enfants étaient des enfants ordinaires, comme ceux que l’on voit dans les parcs d’attraction, dans les magasins de jouets.
Ils étaient des enfants ordinaires, sauf qu’on avait voulu leur voler ce qu’Allah leur avait donné.
On les avait enfermés dans un périmètre terrien contrôlé par des hommes armés ; et tous les jours il y avait la faim, la douleur et la mort autour d’eux.
Parfois il n’y avait pas d’eau ; parfois il n’y avait pas de pain.
Souvent, il n’y avait pas les médicaments quand on en avait besoin, alors on souffrait en attendant que le mal s’en aille, et en espérant qu’il va bientôt partir.
Ces enfants étaient gentils ; ils étaient aussi très intelligents et très très aimants.
Ils voulaient aller à l’école, et ils voulaient protéger ceux qu’ils aiment de la douleur et de la mort. Mais pourtant, régulièrement, des avions sillonnaient le ciel et envoyaient des paquets qui atterrissaient dans des explosions sur les maisons et les gens, qu’on retrouvait alors cassées avec des morts, de la poussière, et des gens qui courent de partout dans un tremblement de terre et de peur.
Des gentilles dames avec leurs bébés, des gentilles dames avec leurs grands enfants qui vont à la grande école, des gentils messieurs avec leur tapis de la salât, des gentils messieurs avec leur sac de pommes de terre et de farine qu’ils avaient acheté pour que la maman prépare à manger.
Il y avait beaucoup de tremblement d’air, quand les avions fendaient le ciel tout près des toits des maisons pour leur faire peur et leur faire du mal.
Beaucoup de ces enfants faisaient pipi au lit, à cause de la peur.
Beaucoup de ces bébés de un an ou un an et demi, ou deux ans, ou trois ans, et les petits enfants de quatre, cinq, six, sept ou huit ans, tous avaient peur, et dormaient avec leurs doigts dans les oreilles pour oublier les avions de la peur.
Et le matin, quand ils se réveillaient, ils allaient jouer dans les gravats et les ruines, ou près des nouvelles maisons en ciment.
Au dessus de leurs têtes, le ciel était parfois bleu et ensoleillé et calme.
Mais souvent les avions de la peur revenaient.
Il y avait aussi ces soldats avec leurs mitraillettes, qui leur demandaient de vider leur cartable sur le chemin de l’école.
Et à l’école, le tableau était souvent en mauvais état.
Et dans la classe, il y avait beaucoup de tables vides, parce que les camarades d’école étaient partis au Paradis.
Et puis la nuit, quand on dormait, on rêvait de choses agréables, mais les avions de la peur, et puis les soldats avec les mitraillettes, cassaient les choses agréables qui leur donnaient du bonheur.
Alors, pendant le jour, ces enfants gentils, intelligents et aimants, rêvaient de planter des forêts hautes de la nature ; des forêts qui atteignent les nuages et protègent des avions de la peur.
Des forêts de la nature où les papillons et les coccinelles volent et se posent où elles veulent, et où les fleurs sont belles et douces, comme les ailes des papillons, mais avec des couleurs vives et entourées de couleur très verte et de beaucoup d’ombre fraiche et parfumée comme du velours d’émeraude.
Ils rêvaient de faire plaisir à la justice ; parce qu’ils ne pouvaient plus se faire plaisir à eux-mêmes dans la vie éphémère qui s’était déchirée comme une feuille de papier.
Ils avaient compris que leur véritable but, c’était de chérir le monde et la terre, par ce qu’Allah a exigé des hommes adultes qui pourtant, font tant de désordre sur terre.
Ces petits enfants, qui voyaient les avions de la peur, étaient les graines de l’avenir et des nouvelles générations de justiciers de demain. Des futurs policiers d’Allah et de Sa justice , qui attrapent les avions de la peur et les rangent dans le carton de jouets du vilain garçon.
Ils avaient vécu la peur, ils avaient vécu toute la méchante douleur qui fait trop mal, tellement, qu’ils étaient devenus les gentils, qui font le bien non pas pour eux-mêmes, mais pour Allah Seul.
Et ces enfants, ce sont des enfants ordinaires ; juste des enfants qui aiment les arbres, la nature, les papillons, les coccinelles, s’amuser dans des jardins avec des jouets et des fleurs, parce qu’Allah nous a créés parce qu’Il nous aime.

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