Cauchemard en filigrane et non si loin sur le même sol
Ça paraît te llement invraisemblable d’avoir une vie normale, avec ses enfants, et de se retrouver enfouis d’un moment à l’autre dans les décombres de ta maison, où la composante des murs et des étages supérieurs, des toits, se mélangent à ton sang et le leur, que la conscience est abasourdie entre éveil et toux ; quand certains d’entre eux sont broyés, d’autres étouffés, d’autres écrasés, d’autres amputés, d’autres disparus… tout ça avec une sensation de ciment dans la bouche.
Aujourd’hui je faisais ménage dans mon débarras, et je voyais dans tout mon bric à brac les ruines syriennes en filigrane, entre vieux jouets, objets cassés et vieilles chaussures destinées à la poubelle, je voyais les décombres découvrant dans la poussière, les objets qui quelques heures auparavant servaient à vivre une vie sereine de nobles gens.
Mes vieilleries, jonchaient mon sol comme des corps sans vie,
Et mon coeur se demandait pourquoi ils sont assassinés, et pourquoi nos moyens de les aider semblent chaque jours handicapés.
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