Philosophie d’un art, par Nawa Editions
L’Islam n’est pas et n’a jamais été une religion au sens moderne et contemporain du terme, c’est un système, une vision de l’homme de la société, de la Nature et de la Création. Elle a un projet de civilisation. Elle et ses réalisations n’ont donc pas pour but d’être relégués dans les musées du monde occidental ou dans les livres d’histoire.
Et très justement, avant de produire de l’art, il a bien fallu fonder un socle politico-culturel qui transcende la simple culture pour éduquer les hommes selon une foi et une croyance, qui nourrisse leur raison, leur intellect et qui trace une voie à leurs capacités imaginatives. Tout cela capable ensuite de produire des œuvres qui sont issues d’une civilisation et en deviennent un symbole culturel fort.
L’art, quand il est cantonné à sa seule spécificité culturelle, est limité et non imitable par une autre culture, mais quand l’art se nourrit d’une puissante »Weltanschauung » (vision du monde) avec une ligne directrice, tel que cela l’a été avec l’islam, il devient un projet de civilisation, vecteur de son programme et symbole de ses prétentions sur terre.
Et aussi riches et diverses que soient les cultures à l’intérieur du monde musulman, cet art devient ensuite imitable et reproductible par les hommes qui sont investis de l’esprit de l’islam, cet art s’enrichit, se diversifie tout en gardant son essence et ses particularités, d’al Andalous jusqu’en Inde.
Pitoyables sont ces énergumènes qui se prétendent de l’islam parmi les modernistes, les réformistes et les laïcs, qui s’extasient avec fierté sur son art et ses réalisations, mais qui combattent le socle théologico-politique qui a permis son émergence…
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