Prostituées sur le bord de la route bien bien loin de la ville, pendant que les voitures passent dans des rafales de vent, et elles, assises là sous un arbre, toujours au même emplacement, et sans savoir si c’est toujours les mêmes, je sais que c’est toujours les mêmes …
Les mêmes âmes, les mêmes belles, les mêmes petites filles qui se vendent sans s’accorder à une vie plus digne de leur âme en peine.
Les mêmes petites filles qu’on enterre vivantes pour sauver soi-disant l’honneur, parce qu’au fond elles réveillent tout ce qu’on a pas pu sauver de l’affaire.
A-t-on oublié que c’est ces femmes qu’Allah a grâciées par l’islam ? Que c’est elles qu’Allah a honorées en les prenant sous La miséricorde de Son appel ?
On détourne d’elles nos visages, leur simple évocation, leur apparition nous rappelant nos échecs vis-à-vis des âmes appellant à l’aide. Au fond de nous les échecs s’entassent, on oublie les gens pommés sur lesquels pourtant la miséricorde est venue et a promis le changement.
On se détourne, comme si nous avions acquis l’Islam et sans leur partager un peu de nos lumières.
On se détourne, comme si nous étions des gens à l’antipode d’elles, quand pourtant l’Islam n’a d’éclat qu’en les tirant de leurs poubelles.
Je ne te dis pas de les changer d’un coup de baguette magique… Non, je n’ai jamais dit qu’une personne change d’un coup ; que ce soit la prostituée, ou toi qui ne sais comment gérer telle créature égarée, esseulée et désespérée au point de se vendre à tous les ingrats de la terre en perdant le fil de sa noblesse apparaissant désormais comme antérieure.
Les prostituées vivent la mort sociale et la mort de l’espoir et la mort de l’amour et la mort d’un lien solide à l’humanité. La prostitution est à comprendre pour comprendre la valeur de la religion. Pour sauver l’humanité, insha Allah.
Elle est à comprendre afin que ses ténèbres nous rappellent l’éclat de la lumière venue et que nous soyons pour elles comme un rappel, que leur valeur continue à vivre, qu’elle survive et fleurisse enfin, et que l’avenir meilleur qui les attend, leur parvienne pourvu qu’ensemble on y consente …
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