Dehors
Mais ta fenêtre m’est restée ouverte.
Tu es partie;
Et, je le sens,
Bientôt,
Nous nous rejoindrons.
Je ne sais pourquoi au juste,
Tel détachement en moi
Ta fenêtre m’invite, à m’évader comme toi
De ce corps cette prison
Vivre Enfin la trêve
S’évader s’Eclaircir;
Porté par les Anges;
S’élever au delà
Se découvrir Princesses et reines;
Récompensées D’Eternel;
Récompensées;
Satisfaites;
Rétribuées de Lumière;
Rétribuées;
De bienfaits sans leurs noms terrestres;
Pour lors;
Mon je T’attend.
Destination
Le Silence,
Le Véritable,
Le Puissant, Le Pur l’Insondableétait à moi, ce que sont les morts à l’Amour qui les envie toujours.
Le Silence avait fait de moi,
L’outil parlant des morts
Les morts, De Leur Vivant
Vivant là,
Toujours.
Nos morts;
Que nous ne pouvions percevoir,
Incarnés limités, de nos ingratitudes;
Ces infidèles à l’Unique.
Nous morts,
Nos aimés Vivant,
Vivant là pourtant,
A même notre amour Animé;
De Son Eternité.
Nos morts,
Nos aimés, Bien aimés,
Présents, pourtant,
Là toujours, à même le Souvenir, ce présent passé,
De l’Origine,
A L’Avenir.
Le son, ce Signe.
Rapide, éphémère, tentateur s’éteignant
Comme un rêve anéanti
La Parole, ce témoignage.
Cet appel dans l’éphémère,
cette Annonce brève,
Du Retour, à l’Eternité.
De la grêle, à la vie
De la grêle, à la vie
L’arc en ciel, était né de mes repentirs.
L’arc en ciel, était né de mes désirs tus pour Allah,
De l’erreur tue, envolée, laissant place au Désir Pur, au Vrai; au Vivant;
Au Véritable.
L’arc en ciel, était né dans mes larmes.
Dans mes larmes il était né,
De Repentir il s’élevait en chantant les louanges, dans un langage aussi Pur que le Silence qui, de Ses Emanations, ses Couleurs, Parlait.
L’arc en ciel était Né dans mes larmes, dans mes regrets, dans mes repentirs, dans mes Retours vers Lui.
Vers Lui, CeLui Qui génère de l’Eau.
Qui Génère la Vie.
Qui Génère, toute Envie.L’arc en Ciel était né, là,
Dans l’Origine Retrouvée,
à même les mythes brisés, ces idôles,
A même les chimères sacrifiées au Vrai, au Vivant,
L’Unique; Le Suprême Qui de Sa Miséricorde,
M’animait là,
Pour moi; pour Nous.
L’arc en ciel, était né.
Ar Rahman* avait encore Signé,
Encore et encore, et encore à m’en donner des larmes et des larmes, et des larmes;
Et des pluies de bonté
A en réveiller la vie;
A en réveiller les morts.
Et ne dites pas de ceux qui sont tombés dans le Sentier d’Allah qu’ils sont morts. Ils sont vivants, mais vous en êtes inconscients.
*Ar Rahman: Le Tout Miséricordieux.
Triomphe et Paix
Humilité;
effritement.Je suis en bas, regarde;
Je suis en bas; nul ne peut
Plus bas
Je suis en bas;
Mon Sang se répand à terre;
Corps refroidit;
Teint bleuït.
Regarde, je suis là gisant par terre
J’ai vaincu mon je Enfin;
Je Retourne à CeLui.
Je n’ai vaincu, en Vérité, Personne;
Mais c’est Allah qui Pour Moi,
M’a Vaincu.
De Son Décret;
Plus Fort.
Je suis là,
Gisant;
Regarde comment ma flaque s’assèche.
Regarde moi je suis là;
Imperceptible;
Je suis là je suis repartie Enfin;
Venue
Je suis Repartie.
Regarde;
Je suis là gisant sans voix
ni son
ni Silence;
L’Intensité
Etant plus Forte;
Que Tout ce qu’il te semble
Hors de CeLui
Qui te donne,
La Vie.
Je Suis là; Regarde,
Pour Nous je m’éteins je me meurs.
Que périsse l’homme;
Que disparaissent
comme se dissipent au Noor Venant;
Les ingratitudes;
Les infidèles!
Ô Noor fais de nous;
Tes Serviteurs;
Tes martyrs Bienveillants;
Adorateurs.
Antre, et reconnaissance
J’ai respiré la couleur du fruit;
J’ai caressé du regard,
Ces gens affairés;
à Voir
J’ai sondé les cuivres, les métaux, les objets et leurs traces du temps,
Leurs usures écloses,
Comme les pétales du temps
Le temps; Sa Miséricorde
J’ai Ecouté , Entendu la matière;
Sa douceur;
Son assujettissement; sa soumission; sa sagesse.
J’ai respiré le Ciel et le Sol;
J’ai respiré la Soumission
des choses
Et du temps
J’ai défié l’esprit du mal;
Fidèle à l’Anse
Qui ne peut se briser;
De son vivant transportée
Du pourquoi vers La Raison;
L’Immuable des Choses.
Annonce à ceux qui croient et pratiquent de bonnes oeuvres qu’ils auront pour demeures des jardins sous lesquels coulent les ruisseaux; chaque fois qu’ils seront gratifiés d’un fruit des jardins ils diront : « C’est bien là ce qui nous avait été servi auparavant ». Or c’est quelque chose de semblable (seulement dans la forme); ils auront là des épouses pures, et là ils demeureront éternellement.*
*Sourat 2, verset 25
Attente
Viendra
Le Jour
Où La Justice
étendra Ses Draps
Où l’Heure Sonnée,
Sonnera le Glas;
Où l’âme,
Elancée; Evelée vers Son Seigneur
Enfin Se Rendra.
Ce Jour là,
Je l’attend avec crainte mais aussi, avec Espoir et Délectation
Suprême
Je L’Attends
je L’attends
Ô Allah,
Receuille moi.